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Parvovirose chez le chien : signes, causes, soins

Les chiens sont nos fidèles compagnons du quotidien.

Enthousiastes et disponibles, ils se montrent toujours prêts à suivre nos multiples activités.

Le seul obstacle possible à leur dynamisme est un problème de santé.

En effet, qu’ils soient petits ou grands, les chiens peuvent rencontrer des troubles qui les perturbent.

Ils se montrent alors moins joueurs, dorment davantage.

Ils peuvent développer des maladies graves et soudaines conduisant à la mort en quelques heures.

Ainsi, la parvovirose est une maladie extrêmement grave qui doit être prise en charge rapidement.

Non traitée, elle peut coûter la vie à votre animal. Une observation de votre chien au quotidien vous permettra d’intervenir de façon précoce.

Comment reconnaitre cette maladie et quand consulter le vétérinaire ?

On vous dit tout sur la parvovirose pour préserver la santé de votre chien !

La parvovirose : qu’est-ce que c’est ?

La parvovirose canine est une atteinte virale provoquée par le virus Canine ParvoVirus (CPV).

Elle est aussi appelée Gastro-entérite infectieuse canine.

Cliniquement, cette maladie prend la forme d’une gastro-entérite sévère, raison pour laquelle il est urgent d’intervenir.

Chez le chat, la parvovirose est connue sous le nom de Typhus ou Panleucopénie féline.

Comme pour le chien, elle est déclenchée par un parvovirus.

Comment le chien attrape-t-il la parvovirose ?

La parvovirose canine se transmet par les selles. Le parvovirus est très résistant.

Il peut survivre plusieurs mois dans les selles et infecter ainsi un environnement.

La parvovirose peut alors se transmettre :

  • Par contact nasal ou buccal direct avec les selles infectées,
  • Par contact indirect lorsque le chien entre dans un environnement où un animal malade a séjourné.

Le parvovirus n’est pas transmissible à l’homme.

Quelles conditions favorisent la parvovirose ?

L’âge

Cette maladie peut toucher tous les chiens mais elle concerne plus particulièrement les chiots de 6 à 12 semaines et les jeunes chiens (moins de 6 mois).

Pourquoi ? Parce que leur système immunitaire, immature, ne les protège pas encore suffisamment.

En effet, un chiot bénéficie, à la naissance, des anticorps de sa mère grâce au colostrum transmis dans le lait.

Ceux-ci diminuent progressivement au moment du sevrage à mesure que les défenses du chiot se constituent.

C’est une période de transition très fragile qui peut faciliter la contamination par des virus particulièrement résistants.

L’effet de la vaccination à cet âge (de 8 à 12 semaines) peut être inhibé par les anticorps maternels.

C’est à partir de 12 semaines que l’immunité liée au vaccin est opérationnelle.

Entre 8 et 12 semaines, le chiot est donc particulièrement vulnérable à la parvovirose.

La santé

La malnutrition du chiot va générer une plus grande fragilité et favoriser l’atteinte par le parvovirus.

De même que l’affaiblissement du chiot par une maladie ou des parasites digestifs.

Le lieu

Les collectivités sont des lieux propices au développement du parvovirus.

Les chenils, refuges et élevages mettent en présence beaucoup d’animaux.

Les excréments ne vont pas forcément être ramassés tout de suite.

La contamination par contact direct est donc facilitée.

De la même façon, le matériel et les cages infectés sont pourvoyeurs du virus, une fois le chien malade extrait.

La parvovirose est la cause de mortalité la plus fréquente chez les chiots en sevrage et donc non vaccinés.

La race

Les chiens de race seraient généralement plus sensibles au virus CPV-2.

Parmi eux, les Rottweiler, Labrador et Bergers allemands seraient plus facilement contaminés.

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Comment savoir si mon chien a la parvovirose ?

Après un contact direct ou indirect avec des selles infectées, on constate une période d’incubation de 4 à 7 jours avant l’apparition des symptômes.

Dans les premiers jours, le chien va présenter des signes de la maladie. Une grande fatigue, de la fièvre et une perte d’appétit apparaissent comme les premiers symptômes.

Puis le virus va atteindre les intestins et la moelle osseuse et déclarer des symptômes beaucoup plus clairs et massifs :

  • Vomissements,
  • Diarrhées aiguës pouvant être sanglantes et hémorragiques. La diarrhée peut, à elle seule, avoir rapidement des conséquences graves. Le risque est accru quand elle est hémorragique.

Le chien souffre également de douleurs abdominales intenses pas forcément décelables.

L’atteinte de la moelle osseuse va provoquer un affaiblissement du système immunitaire qui peut favoriser l’apparition de maladies supplémentaires.

On constate une chute des globules blancs.

Certains chiots peuvent présenter une mort subite suite à l’atteinte du cœur.

Il est nécessaire de consulter votre vétérinaire en urgence pour établir un diagnostic le plus tôt possible et mettre en place les mesures adéquates.

Comment soigner le chien atteint de la parvovirose ?

La parvovirose, comme toute infection virale, ne se soigne pas. Le seul traitement consistera donc à traiter et soulager les symptômes.

Le chien atteint de parvovirose doit rapidement être hospitalisé en clinique pour une prise en charge complète.

L’urgence est la réhydratation de l’animal qui subit des pertes hydriques colossales par ses vomissements et diarrhées.

En plus de l’eau, il perd énormément de nutriments essentiels qu’il s’agit de rééquilibrer au plus vite (glucose, potassium).

En général, le chien est mis sous perfusion pour une action et un soulagement immédiats.

Une nutrition parentérale (administrée par voie intraveineuse à l’aide d’un cathéter) peut être mise en place, en clinique, compte-tenu des vomissements.

Le vétérinaire peut également donner des traitements à base d’antibiotiques, d’antidiarhhéiques et d’antiémétiques (contre les vomissements). 

Les antibiotiques vont avoir pour seul objectif d’éliminer des infections bactériennes qui pourraient toucher le chien dans cette période de grande fragilité.

Une transfusion de sang peut d’ailleurs s’avérer nécessaire si le chien est anémié.

Pour préparer le retour de votre chien à la maison, il est nécessaire de la nettoyer de fond en comble puis de la désinfecter.

Le seul désinfectant efficace contre les infections virales est l’eau de Javel.

Que donner à boire et à manger au chien atteint de parvovirose ?

L’hydratation doit être régulière après la sortie de la clinique vétérinaire.

Bien évidemment, il ne faut pas forcer le chien mais l’encourager à boire de l’eau quitte à s’aider d’une petite pipette insérée doucement dans sa gueule.

L’alimentation doit reprendre uniquement lorsque le chien ne présente plus de vomissements.

Faites le test avec un bouillon de poulet sans sel ni gras. Il peut ouvrir l’appétit et aura pour avantage de l’hydrater pas sa composition liquide.

Du riz blanc cuit à l’eau favorisera la disparition de la diarrhée et le retour des selles solides.

En cas de difficultés à reprendre une alimentation normale, il ne faut pas hésiter à contacter votre vétérinaire.

L’espérance de vie d’un chien atteint de parvovirose va dépendre de plusieurs paramètres : la prise en charge précoce, l’âge du chien (les plus jeunes sont plus fragiles), l’efficacité de son système immunitaire.

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Quelles sont les mesures de prévention de la parvovirose ?

Prévenir la parvovirose canine est le meilleur moyen de protéger votre animal.

Seules deux actions complémentaires permettent la prévention de cette infection virale :

  • La vaccination: la primo-vaccination chez le chien repose sur deux injections à un mois d’intervalle puis un rappel tous les ans. C’est entre la 12e et la 16e semaine qu’elle est réalisée. Le vaccin contre la parvovirose est inclus dans le vaccin CHP, plus global, prévenant la maladie de Carré, l’Hépatite de Rubarth et la leptospirose.

La vaccination peut être réalisée à partir du 3e mois. Avant cet âge, son action est inhibée par les anticorps maternels.

Entre la 8e et la 12e semaine, il faut être très vigilant à l’hygiène du chiot, sa vermifugation et son alimentation et lui éviter surtout tout contact avec des chiens inconnus et leurs excréments.

Les vétérinaires sont unanimes sur la nécessité de vacciner.

Le Dr Laetitia Barlerin*, vétérinaire met en garde contre la suspicion à l’égard des vaccins.

Elle affirme : « il y a actuellement une méfiance envers les vaccins pour les enfants, mais cette méfiance est présente également pour les animaux ».

Elle poursuit : « les gens ne se rendent pas compte de l’importance de la vaccination et de l’importance de leur décision ».

La vaccination est donc une démarche de prévention fondamentale. Son efficacité est prouvée dans la prévention de l’infection virale par le CPV-2.

  • Les mesures d’hygiène: elles concernent, comme nous l’avons vu, le chiot. Elles sont également à mettre en place de façon drastique, dans les collectifs de chiens. Une quarantaine doit ainsi être observée pour les nouveaux animaux entrants. Elle doit être d’une durée minimale de 7 jours correspondant à la période d’incubation du virus.

Tout chiot sortant doit être vacciné et vermifugé avant sa vente.

En cas d’infection du collectif au parvovirus, il est nécessaire d’appliquer rapidement un protocole strict pour éviter ou contenir la contamination.

Dans un premier temps, il s’agit d’établir un diagnostic clair des troubles observés.

Puis, les locaux et le matériel doivent être désinfectés à l’eau de Javel comme pour toute maladie infectieuse.

Les animaux infectés ou susceptibles de l’être doivent être isolés, observés et pris en charge, si besoin, en clinique.

* Dr Laetitia Barlerin, vétérinaire pour la Fondation 3O millions d’amis

Notre équipe éditoriale

Experte en santé animale, elle intervient comme spécialiste des médecines douces auprès d’intervenants du monde animalier. Rédactrice pour des médias du domaine vétérinaire, elle est également l’auteur d’un livre de référence en phytothérapie animale.

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