Le chat est un animal très actif qui court, saute, grimpe aux arbres et chasse les petits animaux ! Pour toutes ces raisons, il lui arrive de se faire mal au point de se mettre à boiter.
Les boiteries s’avèrent assez fréquentes chez le chat, comme chez le chien.
Elles indiquent une tentative de l’animal de limiter une douleur ressentie. Le chat peut boiter d’une patte ou de plusieurs, amenant une démarche asymétrique.
Si aucune plaie n’est visible, différentes causes peuvent expliquer la boiterie du chat. Dans cet article, découvrez tout ce qu’il faut savoir sur le chat qui boite.
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Pourquoi un chat boite-t-il ?
Un chat ou un chien qui boite va se mettre à marcher en évitant d’utiliser l’appui que lui offrent ses quatre pattes.
La patte douloureuse va reposer à peine sur le sol, voire être maintenue à quelques centimètres du sol. Il en résulte un appui plus important sur les autres pattes et une démarche asymétrique.
Les douleurs ressenties par le chat peuvent être liées à une blessure sur une partie de la patte : griffes, doigts, coussinets plantaires, patte antérieure, patte postérieure.
Un corps étranger coincé dans les espaces interdigités, une piqure d’insecte, un abcès, une morsure ou une griffure d’un congénère sont assez facilement identifiables.
Il arrive, cependant, qu’aucune blessure ne soit constatée chez les animaux. La cause de la boiterie est alors interne.
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Quelles sont les causes possibles d’une boiterie chez le chat ?
Si votre chat boite et que vous ne voyez pas de blessure, différentes causes peuvent expliquer le phénomène, notamment :
1. Une fracture
Elle peut toucher la patte avant ou arrière et se manifeste par une boiterie et un gonflement du membre touché.
Une fracture provoque une douleur vive chez le chat et peut faire suite à un accident de la route, une chute (d’un arbre ou d’une fenêtre par exemple), etc.
2. Une rupture des ligaments croisés
Les ligaments croisés sont situés au centre du genou et le maintiennent en position stable. Soumis à des pressions mécaniques importantes, ils peuvent se rompre partiellement ou totalement.
Le chat boite alors sans pouvoir poser la patte au sol. La rupture des ligaments croisés est, cependant, plus rare chez le chat que chez le chien.
3. Une luxation de la rotule
Chez le chat, elle résulte souvent d’une malformation congénitale. La luxation de la rotule désigne la sortie de la rotule de son « chemin habituel », la gouttière fémorale (ou trochlée).
On parle de luxation médiale si la rotule s’échappe vers l’intérieur du genou et de luxation latérale si la rotule part vers l’extérieur.
La luxation médiale est la plus fréquente chez les chats.
Elle se manifeste par une boiterie intermittente et une démarche anormale au niveau des postérieurs si la luxation est bilatérale.
Toutefois si la luxation est peu importante, le chat ne boite pas forcément. Il existe 4 grades de luxation selon la sévérité (de 1 : peu sévère à 4 : très sévère).
Les chats de pure race sont les plus fréquemment touchés. Généralement, la luxation apparait à partir de 6 mois chez les chats.
À noter qu’une luxation de la hanche et du coude amènent, de la même façon, une boiterie chez le chat.
4. Une entorse
Il s’agit d’une lésion douloureuse d’une articulation provoquée par un mouvement brusque et violent.
Différents signes peuvent indiquer la présence d’une entorse chez votre chat : une boiterie souvent sans aucun appui de la patte, une diminution des déplacements, une augmentation des siestes, de possibles plaintes signalant une douleur intense.
À noter que ces symptômes peuvent aussi indiquer une déchirure musculaire chez les chats.
Il est alors conseillé de mettre votre félin au repos pendant deux jours afin qu’il bouge le moins possible (dans une petite pièce de la maison par exemple).
Veillez à disposer ses gamelles d’eau et de nourriture près de son panier pour limiter les déplacements.
Passé ces deux jours, si votre chat boite toujours ou semble souffrir, consultez votre vétérinaire.
Pour le transport, installez-le confortablement dans sa caisse munie de couvertures et matières confortables.
5. Une tumeur
L’ostéosarcome appendiculaire est une tumeur qui touche les os longs et peut expliquer que votre chat boite.
C’est un problème de santé qui apparait surtout chez les chats âgés. Les membres postérieurs sont les plus touchés.
6. Une atteinte vasculaire
La présence d’un caillot sanguin au niveau d’un membre provoque une douleur importante et souvent une boiterie.
En effet, le caillot sanguin, fréquemment secondaire à une maladie cardiaque, obstrue l’artère et rend les mouvements extrêmement difficiles chez les animaux.
7. Une atteinte nerveuse
La boiterie du chat peut résulter d’une atteinte des terminaisons nerveuses (moelle épinière, nerfs), ce qui provoque une parésie ou une paralysie.
C’est notamment le cas si l’animal souffre d’une sciatique ou d’une hernie discale.
8. Une maladie infectieuse ou auto-immune
La maladie de Lyme est une maladie infectieuse, transmise par les tiques, qui génère une inflammation au niveau des articulations et une boiterie d’un ou de plusieurs membres.
La polyarthrite rhumatoïde est une maladie auto-immune qui amène des symptômes similaires chez le chat.
9. De l’arthrose
Il s’agit d’une atteinte chronique douloureuse des articulations, provoquée par une détérioration des cartilages.
L’arthrose survient le plus souvent chez les chats et les chiens âgés causant raideur, boiterie et problèmes de mobilité.
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Que faire si mon chat boite ?
Examinez votre chat
Si vous constatez que votre chat boite, il est recommandé de l’examiner pour observer une éventuelle blessure ou une particularité (gonflement) qui expliquerait ses difficultés de marche.
Le mieux est de se faire aider car un chat ne se laisse pas facilement attraper. Ceci d’autant plus si la douleur et le stress perturbent votre compagnon.
Utiliser des gants vous permet d’éviter que votre chat vous griffe ou vous morde. Si votre chat est totalement réfractaire, n’insistez pas !
Tant qu’il mange et conserve un minimum d’activité, vous pouvez patienter 24 heures afin de l’observer.
Au-delà de ce délai, s’il boite toujours et même en l’absence de blessure visible, prenez rendez-vous chez votre vétérinaire.
Si votre chat boite, c’est qu’il existe un problème de santé sous-jacent. Dans l’intervalle, ne donnez aucun médicament à votre chat. Vous risqueriez d’aggraver la situation.
Rassemblez toutes les informations
Votre vétérinaire aura besoin d’un maximum d’informations pour affiner son diagnostic. Aussi, il est conseillé de répondre aux questions suivantes afin de fournir les éléments au praticien :
- La boiterie est-elle ancienne ou récente ?
- Est-elle intermittente ?
- La boiterie a-t-elle été soudaine ou progressive ?
- Concerne-t-elle un ou plusieurs membres ?
- Le repos améliore-t-il la boiterie ?
- L’activité améliore-t-elle la boiterie ?
- D’autres symptômes accompagnent-ils la boiterie ?
Consultez votre vétérinaire
Prendre rendez-vous chez votre praticien rapidement permet de poser un diagnostic mais surtout de calmer la douleur vive qui amène votre chat à boiter.
Votre vétérinaire observera votre chat pendant sa marche et réalisera un examen approfondi.
Il est possible que votre animal soit tranquillisé ou endormi pour faciliter la manipulation et effectuer les différents examens nécessaires (radiographie, scanner, IRM, etc.).
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Comment soigner un chat qui boite ?
1. Fracture
Le traitement d’une fracture chez le chat dépend de ses caractéristiques et de l’os concerné. L’objectif est alors de fixer les fragments d’os cassés au bon endroit afin que les tissus osseux fusionnent.
La fixation peut être réalisée en interne grâce à des plaques métalliques, des vis et des clous centromédullaires notamment.
Elle peut également être effectuée par des fixateurs externes grâce au plâtrage et au bandage. Généralement, la fracture guérit sans difficulté et permet au chat de retrouver une activité normale.
2. Rupture des ligaments croisés
Le port d’une attelle durant 4 semaines constitue souvent le traitement de première intention d’une rupture des ligaments croisés.
C’est un traitement conservateur permettant de maintenir le membre au repos. Si cela n’est pas suffisant et pour un meilleur résultat, l’intervention chirurgicale peut être envisagée.
Une rééducation est ensuite nécessaire afin de remuscler le membre et de soulager la douleur du chat.
3. Luxation de la rotule
Le traitement de la luxation de la rotule chez le chat passe souvent par une intervention chirurgicale. Elle est conseillée avant la fin de la croissance pour éviter que la luxation s’installe définitivement.
La douleur, qui provoque la boiterie, est la raison principale d’accomplir le geste chirurgical chez les animaux.
4. Entorse
En cas d’entorse, le vétérinaire va administrer à votre chat des anti-inflammatoires, souvent par injection.
Il peut aussi poser un bandage pour limiter les mouvements du membre atteint et empêcher l’animal de se lécher. Il est alors recommandé d’isoler votre compagnon pour limiter ses déplacements.
5. Tumeur
Le traitement de l’ostéosarcome appendiculaire passe généralement par l’amputation du membre atteint. Le pronostic est plutôt bon si le diagnostic est réalisé précocement : le chat retrouve une bonne qualité de vie.
A lire aussi : Tumeur chez le chat : Espérance de vie
6. Atteinte vasculaire
On parle de thromboembolie aortique pour désigner la formation d’un caillot de sang (ou thrombus) et sa migration dans l’organisme du chat.
Responsable de boiteries, cette atteinte vasculaire est souvent la conséquence d’une maladie cardiaque comme la myocardiopathie hypertrophique ou CMH.
C’est une maladie qui ne dispose, malheureusement, d’aucun traitement. Seul une prise en charge symptomatique permet de limiter les impacts sur la qualité de vie de l’animal (traitement de l’insuffisance cardiaque, etc.).
7. Atteinte nerveuse
Le traitement dépend du problème de santé en cause.
Cependant, il s’agit le plus souvent d’une rééducation fonctionnelle associée à une administration d’anti-inflammatoires et/ou de corticoïdes.
8. Maladie infectieuse ou auto-immune
Dans le cas d’une maladie infectieuse comme la maladie de Lyme, des antibiotiques sont administrés (tétracyclines).
Si le chat souffre d’une maladie auto-immune, l’objectif est de rechercher l’origine de la maladie et de « calmer » le système immunitaire qui provoque l’inflammation.
Des corticoïdes à fortes doses sont prescrits en premier lieu puis des immunomodulateurs.
9. Arthrose
La réduction de l’inflammation constitue la base du traitement de l’arthrose chez le chat. Le vétérinaire peut prescrire des anti-inflammatoires ainsi que des antalgiques pour apaiser la douleur.
Cependant, les cartilages abîmés ne peuvent se reconstituer.
Le chat doit donc vivre avec l’arthrose en favorisant un exercice modéré, de la rééducation et en contrôlant le poids pour éviter une surcharge sur les articulations.
Des produits naturels existent pour apaiser les raideurs et douleurs de l’arthrose chez le chat.
C’est notamment le cas des produits naturels à base de CBD qui possèdent des bienfaits contre l’inconfort, sans effets secondaires ni dépendance.
Ils constituent une alternative efficace et sans danger pour permettre à votre chat, comme votre chien, de retrouver une bonne qualité de vie.
Notre équipe éditoriale
Experte en santé animale, elle intervient comme spécialiste des médecines douces auprès d’intervenants du monde animalier. Rédactrice pour des médias du domaine vétérinaire, elle est également l’auteur d’un livre de référence en phytothérapie animale.
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