Ami inconditionnel de l’homme, le chien est un mammifère qui accompagne et protège son maître.
Il surveille la maison, joue avec les enfants et rapporte des objets.
Cependant, le toutou est aussi un être vivant, donc un organisme sujet aux maladies.
Vous avez entendu parler de paralysie laryngée chez le chien ? De quoi s’agit-il ? Comment la traite-t-on ? Quels sont les risques pour votre chien ? Botaneo répond à toutes ces questions dans cet article.
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Généralités sur la paralysie laryngée
Il est important d’avoir une idée claire de ce qu’est la paralysie laryngée chez le chien afin d’en comprendre toutes les facettes.
La paralysie laryngée : c’est quoi ?
La paralysie laryngée est une affection des voies respiratoires supérieures du chien, qui se traduit par une perte de la fonction motrice des muscles laryngés en raison d’une atteinte des voies nerveuses.
Ces muscles sont responsables de l’ouverture et de la fermeture du larynx pendant la respiration, grâce à leur mouvement de contraction-relaxation.
Le larynx est un organe respiratoire cartilagineux qui suit le pharynx et se prolonge dans la trachée. Il joue un rôle essentiel dans la respiration du chien.
Quels sont les chiens les plus touchés ?
La paralysie laryngée touche certaines races de chien en particulier. Les chiens vieillissants (8 à 9 ans en moyenne) comme le Labrador ou le Golden Retriever sont plus susceptibles de développer cette maladie.
En effet, avec le temps, les nerfs qui permettent le mouvement des muscles lâchent, ce qui bloque l’ouverture du larynx.
Mais le plus souvent, les chiens en sont atteints dès la naissance, comme c’est le cas pour le Bouvier, le Husky, le Dalmatien, le Bull Terrier, le Rottweiler ou encore le Léonberg et le Berger des Pyrénées.
Il faut également noter que les mâles sont plus touchés que les femelles.
Les chiens en surpoids sont par ailleurs plus enclins à développer la maladie.
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Quelles sont les causes de la paralysie laryngée chez le chien ?
Vous l’aurez peut-être compris, la paralysie laryngée chez le chien peut être congénitale ou acquise.
La paralysie laryngée congénitale
Elle est dans la plupart des cas héréditaire et affecte le chien dès sa naissance. Elle est bilatérale, car elle touche les deux côtés.
Les symptômes sont donc plus importants et doivent être pris en charge urgemment.
La paralysie laryngée acquise
Comme son nom l’indique, elle apparait à la suite d’un facteur extérieur.
Un seul côté est le plus souvent atteint. Les causes les plus connues sont celles traumatiques, notamment lorsque la laisse du chien enserre trop fortement son cou.
Elle survient également à la suite d’un choc violent au cou.
Les causes peuvent en outre être d’origine neurologique (à la suite d’une maladie comme la rage, le botulisme ou encore une polynévrite).
La paralysie laryngée peut aussi être acquise à la suite de perturbations hormonales comme dans l’hypothyroïdie.
Enfin viennent les causes mécaniques qui concernent l’obstruction respiratoire haute et les races de chien présentant une brachycéphalie (Bouledogue et Carlin).
La paralysie laryngée peut être idiopathique. Dans ce dernier cas, aucune cause ne peut être trouvée pour l’expliquer. Ce sont des cas rares qui peuvent parfois perturber le traitement du vétérinaire.
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Comment diagnostiquer la paralysie laryngée chez le chien ?
La première chose à faire lorsque votre chien présente des symptômes est de l’emmener chez le vétérinaire.
Grâce à son expertise en médecine animale, il pourra rechercher les signes de paralysie laryngée et agir avant qu’il ne soit trop tard.
Quels sont les symptômes de la paralysie laryngée chez le chien ?
Les signes cliniques évocateurs d’une paralysie laryngée sont nombreux et variés.
Le principal signe se traduit par une difficulté à respirer appelée dyspnée respiratoire.
Lorsque le larynx du chien est atteint, il suffoque et pour se soulager il va respirer de plus en plus fort. Cela se manifestera par un fort bruit respiratoire au moment de l’inspiration.
Cette gêne respiratoire est accentuée par temps chaud, car les chiens accélèrent leur respiration pour réguler leur température corporelle.
Cependant, la dyspnée respiratoire n’est pas le premier signe évocateur de cette affection respiratoire. Les premières manifestations de la paralysie laryngée chez le chien sont :
- un changement de ton de la voix (aboiement) ;
- une toux ;
- une intolérance à l’effort qui se traduit par une diminution de l’endurance ;
- une dysphagie ou une gêne à la déglutition ;
- des vomissements qui entraînent une perte de poids (une paralysie laryngée du chien perturbant l’alimentation).
Ce n’est qu’ensuite que s’installe la dyspnée laryngée qui évoluera vers une détresse respiratoire qui peut aller jusqu’au décès.
Le manque d’exercice et l’obésité sont des facteurs aggravants de la maladie. Ajoutons aussi que les chiens affectés peuvent développer un œdème pulmonaire ou une bronchopneumonie (par fausse route).
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Quels sont les examens paracliniques à réaliser ?
Comme vous l’aurez noté, un bon examen clinique est important, car il permet de retrouver tous ces signes.
Après avoir examiné le chien, le vétérinaire, qui est un spécialiste, saura quels examens complémentaires demander.
Ceux-ci lui permettront de connaître l’étendue réelle des dégâts afin de mener le traitement approprié.
Parmi les examens complémentaires pertinents en cas de paralysie laryngée figure la laryngoscopie.
Il s’agit d’un examen d’exploration du larynx à l’aide d’un endoscope qui permet de voir le larynx de l’intérieur pour observer la muqueuse laryngée.
Le plus souvent, on retrouve une inflammation de la muqueuse laryngée associée parfois à une paralysie pharyngée. Cet examen est réalisé sous légère anesthésie et est donc indolore.
Vient ensuite l’incontournable radiographie pulmonaire standard, très importante, car elle permet d’écarter une pneumonie, une tumeur ou un mégaœsophage.
Un bilan cardiaque est également indispensable pour détecter toute anomalie qui pourrait aggraver l’intolérance à l’effort.
Le bilan neurologique est important pour rechercher une myopathie.
Par ailleurs, des analyses sanguines sont nécessaires pour rechercher une hypothyroïdie ou d’autres troubles pouvant entraîner une paralysie laryngée chez le chien.
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Quel est le traitement de la paralysie laryngée chez le chien ?
Après avoir diagnostiqué et identifié la cause de la maladie, le vétérinaire procédera au traitement. Le traitement est médical et/ou chirurgical.
En quoi consiste le traitement médical de la paralysie laryngée chez le chien ?
Le traitement médical implique l’utilisation de stéroïdes administrés par voie intraveineuse pour réduire l’inflammation de la muqueuse.
Avec la dexaméthasone à 0,5 mg/kg, l’œdème laryngé est progressivement réduit. En cas d’hypoxie, une oxygénothérapie est nécessaire pour soulager la demande en oxygène.
En outre, en cas d’hyperthermie, le chien est refroidi par immersion. Il faut également noter que la suffocation provoque un stress, qui augmente à son tour les besoins en oxygène.
Une sédation légère au butorphanol (0.2-0.4 mg/kg) ou à l’acépromazine (0.005-0.002 mg/kg) est utilisée pour réduire le stress.
En dernier recours, une trachéotomie est pratiquée pour assurer la survie du chien.
Le traitement chirurgical de la paralysie laryngée chez le chien
C’est actuellement le seul traitement approprié à moyen et long terme. Il permet de lever l’obstruction des voies respiratoires.
A noter – Opération paralysie laryngée chien prix : Néanmoins, pratiquer une opération pour une paralysie laryngée chez un chien a un prix. Il faut être prêt à y mettre les moyens. Même si le prix dépend de la clinique, il faut compter entre 1300 et 1400 euros l’opération.
En outre, l’opération commence par une incision cutanée au-dessus du larynx. Une incision unilatérale est plus que suffisante dans la plupart des cas.
Deux prothèses sont placées pour remplacer le muscle défaillant. L’un des deux cartilages formant l’ouverture du larynx est tiré pour maintenir un côté de la valve ouverte.
Voici quelques approches chirurgicales de la paralysie laryngée chez le chien.
- Latéralisation uni ou bilatérale d’un aryténoïde
- Élargissement ventral du larynx avec résection des cordes vocales
- La greffe neuromusculaire
- L’anastomose nerveuse
Paralysie laryngée chez le chien : les conseils essentiels
L’expérience a montré que plus de 90 % des chiens opérés ont vu leur état de santé s’améliorer. En outre, les symptômes respiratoires et la tolérance à l’effort ont été améliorés.
Toutefois, pour préserver cela et aider votre chien à se rétablir, il y a quelques règles essentielles à respecter.
- Mettre la gamelle du chien opéré en hauteur.
- Fractionner les repas, au moins 6 repas/jour pour réduire les quantités à ingérer et les risques de régurgitations.
- Privilégier des aliments humides.
Le vétérinaire peut prescrire une pâtée adaptée pour couvrir les besoins du chien.
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Quelles sont les répercussions de la paralysie laryngée chez le chien ?
Comme vous l’aurez remarqué, la paralysie laryngée est une affection grave qui n’est pas sans conséquence pour les chiens.
Quelle est l’espérance de vie des chiens atteints de paralysie laryngée ?
S’il n’est pas pris en charge rapidement par un vétérinaire, le pronostic à court terme du chien est menacé.
La détresse respiratoire s’intensifie avec un risque de syncope et de décès. Cependant, si la maladie est correctement traitée, le pronostic est bon à moyen et long terme.
En respectant les consignes d’hygiène alimentaire, la guérison du chien peut être plus rapide.
Il faut mentionner que dans de très rares cas, la prise en charge de la paralysie laryngée chez le chien débouche sur une euthanasie.
Les complications de la paralysie laryngée chez le chien
Les risques de la paralysie laryngée existent et il est important de les évoquer. Il y a entre autres :
- une infection du site opératoire ;
- un lâchage des prothèses nécessitant une autre chirurgie
- un sérome ;
- une toux persistante ;
- des fausses déglutitions ;
- des pneumonies de sévérité variable ;
- Un état de choc dû à une perte trop importante de sang durant l’acte opératoire.
Notre équipe éditoriale
Experte en santé animale, elle intervient comme spécialiste des médecines douces auprès d’intervenants du monde animalier. Rédactrice pour des médias du domaine vétérinaire, elle est également l’auteur d’un livre de référence en phytothérapie animale.