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Cancer du pancréas chez le chien : prévenir et agir

Les cancers sont des maladies qui inquiètent, qu’ils touchent les humains, les chiens ou même les chats.

Ces maladies sont parfois d’apparition brutale et d’évolution rapide.

Elles peuvent également progresser très doucement, de façon insidieuse, pendant des mois.

Chez le chien comme chez l’homme, les cancers sont tous différents selon la partie du corps concernée, la récence ou non des tumeurs et la résistance de l’organisme de l’individu.

Le cancer du pancréas est une maladie assez rare chez le chien.

Cependant, le pancréas étant un organe vital, le pronostic est souvent sombre pour un chien atteint de tumeurs pancréatiques.

Pour être mieux informé, nous vous expliquons comment prévenir et agir face à un cancer du pancréas chez le chien.

Le cancer du pancréas chez le chien

Fonctionnement du pancréas

Le pancréas est une glande composée de trois parties :

  • Un lobe droit situé sur la partie descendante du duodénum,
  • Un lobe gauche situé en bas de l’estomac et évoluant près de la rate,
  • Un corps entre les deux lobes, au dos du pylore et du duodénum.

Le pancréas a deux fonctions majeures.

D’abord, la fonction exocrine qui produit le suc pancréatique, indispensable à la digestion.

À noter que le suc pancréatique permet également de protéger le système digestif et d’absorber le zinc et la vitamine B12.

Le pancréas a également une fonction endocrine qui permet de synthétiser l’insuline (nécessaire à la diminution du taux de sucre dans le sang).

Elle permet également de synthétiser le glucagon qui a des effets contraires à l’insuline. Elle a, entre autres, également un rôle dans la vidange de l’estomac et la synthèse de la sérotonine.

Le cancer du pancréas chez le chien

Il existe 4 types de tumeurs pancréatiques cancéreuses chez le chien :

  • L’adénocarcinome : c’est le cancer du pancréas le plus fréquent chez le chien. Il est d’évolution rapide et métastase souvent à l’estomac, au foie, au duodénum et aux poumons. Les tumeurs touchent le pancréas exocrine. Le chat peut également présenter ce type de cancer.
  • L’insulinome : la tumeur atteint les cellules qui secrètent l’insuline, induisant une surproduction qui fait chuter la glycémie. Cette tumeur métastase fréquemment au système lymphatique, aux poumons et au foie. Le cancer touche le pancréas endocrine. À noter que ce cancer existe aussi chez le chat.
  • Le gastrinome : aussi appelé « syndrome de Zollinger-Ellison », il est plutôt rare chez le chien. Il génère des ulcérations gastriques par la production trop importante d’acide chlorhydrique par les cellules cancéreuses. Il concerne le pancréas endocrine.
  • Le glucagonome : assez rare également, il est lié à la sécrétion de glucagon par les cellules cancéreuses. Le glucagon joue un rôle de régulation du taux de sucre dans le sang. La tumeur touche le pancréas endocrine.

Quelle que soit la tumeur pancréatique en cause, le pronostic vital est souvent mauvais en lien avec un diagnostic tardif.

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Facteurs prédisposant au cancer du pancréas chez le chien

L’adénocarcinome est plus souvent constaté chez les femelles âgées. Certaines races y sont plus exposées comme le Labrador, le Golden Retriever, le Boxer, l’Airedale Terrier et le Cocker Spaniel.

Quant au glucagonome, il est plus fréquemment observé chez les mâles âgés et certaines races comme le Lhassa Apso, le Scottish Terrier, le Cocker Spaniel et le Border Collie.

Pour autant, les causes de la maladie restent floues.

Symptômes du cancer du pancréas chez le chien

Différencier cancer du pancréas et pancréatite

Le Cancer du pancréas est une maladie à différencier de la pancréatite chronique ou aigue qui peut avoir en commun certains symptômes.

La pancréatite est, en effet, une inflammation du pancréas en dehors de toute maladie cancéreuse.

La pancréatite apparait, en général, sans causes précises. Parfois, elle est en lien avec l’alimentation du chien.

Elle peut toucher autant les vieux chiens que les chiens plus jeunes et certaines races comme les Cockers et les races de Terrier.

Les symptômes habituels de la pancréatite aiguë sont une léthargie, des douleurs abdominales (agitation du chien en lien avec ces douleurs), une perte d’appétit, des vomissements et des diarrhées.

L’analyse de sang va permettre d’établir un diagnostic clair de la maladie. Il s’agit d’un test sanguin spécifique appelé « lipase pancréatique canine ».

Une échographie sera également nécessaire pour dépister les complications éventuelles de la pancréatite.

Le vétérinaire mettra en place une perfusion intraveineuse des liquides et sels minéraux nécessaires à l’organisme du chien.

Des traitements pourront être donnés pour traiter les différents symptômes de la maladie (douleurs, nausées).

Le chien pourra être hospitalisé en soins intensifs ou en clinique si les troubles sont graves.

Le vétérinaire peut, également, si son état le permet, le soigner par médicaments à la maison.

Contrairement aux cancers du foie, les pancréatites présentent un bon pronostic.

Le chien doit bénéficier ensuite d’une alimentation spécifique pour préserver son pancréas.

S’il n’a plus d’appétit, il peut être nécessaire de mettre en place une sonde d’alimentation assistée par le biais d’un tube implanté dans l’œsophage qui permettra de le nourrir.

Si la pancréatite aiguë est réversible dans la plupart des cas, la pancréatite chronique est plus problématique.

En effet, dans le cas de la pancréatite chronique, les épisodes d’inflammation se répètent au cours de la vie du chien.

Ils sont souvent associés à du diabète sucré ou une insuffisance pancréatique exocrine qui montre que 80 à 90 % du pancréas est détruit.

Reconnaitre les signes du cancer du pancréas

Les symptômes du cancer du pancréas chez le chien dépendent du type de tumeur :

  • L’adénocarcinome va générer des douleurs abdominales, des vomissements, un ictère (coloration jaune des muqueuses et de la peau), une apathie, une anorexie et une perte de poids. Le chien peut également être atteint d’ascite c’est-à-dire d’une accumulation anormale de liquide dans l’abdomen.
  • L’insulinome va provoquer de la fatigue, des tremblements, des convulsions, des syncopes, une augmentation de l’appétit et une prise de poids.
  • Le gastrinome va amener une anémie, des douleurs abdominales, vomissements pouvant contenir du mucus sanguinolent, une constipation et/ou des diarrhées intermittentes, une anorexie et une perte de poids.
  • Le glucagonome va occasionner une anémie, des diarrhées, une anorexie, une perte de poids et des lésions de la peau (abdomen, coudes, babines, truffe, paupières) et des fissures sous les coussinets.

Seul votre vétérinaire aura la capacité d’établir un diagnostic de la maladie en fonction de l’examen clinique de l’animal et des examens complémentaires réalisés.

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Traitement

Le traitement va être adapté à chaque type de tumeur :

  • Pour l’adénocarcinome : le traitement est possible uniquement en l’absence de métastases. Il consistera en l’ablation partielle ou totale du pancréas (pancréatectomie). Le vétérinaire réalise l’ablation totale s’il n’y a pas d’autres choix car les complications post-opératoires sont nombreuses. Un traitement palliatif peut être mis en place pour soulager le chien.
  • Pour l’insulinome : le traitement va être, avant tout, médicamenteux associé à un régime alimentaire avec contrôle de la glycémie. Le recours à la chirurgie peut être envisagé par le vétérinaire pour ôter une majorité de tissus atteints. Après l’intervention, l’espérance de vie du chien est de 1 à 2 ans.
  • Pour le gastrinome : le traitement chirurgical est privilégié avec une possibilité d’ôter la tumeur qui se révèle souvent de petite taille. L’ablation d’une partie du pancréas peut être nécessaire. La période post-opératoire doit être accompagnée d’un traitement médicamenteux pour limiter ou stopper l’acidité gastrique.
  • Pour le glucagonome, aucun traitement curatif n’est possible. Ce type de cancer atteint très gravement les fonctions hépatiques. Le vétérinaire mettra donc en place des soins palliatifs pour l’accompagner vers sa fin de vie.

Les symptômes n’étant pas spécifiques au cancer du pancréas, le diagnostic est souvent tardif.

Les tumeurs cancéreuses ont donc le temps de se développer et les traitements se réduisent et perdent en efficacité.

C’est pour cette raison que l’espérance de vie d’un chien souffrant d’un cancer du pancréas est très courte.

On considère que le chien survit entre 6 mois et 2 ans après le traitement, selon le type de cancer et la taille des tumeurs.

Prévention

Malheureusement, il n’est pas possible de prévenir le cancer du pancréas chez le chien.

La prédisposition liée à une race, un âge ou un sexe n’a pas de valeur prédictive !

Elle ne permet pas d’établir de causes précises. Ce qui peut être conseillé tient tout simplement du bon sens.

Veillez à une alimentation saine et équilibrée (croquettes de qualité) en quantité adaptée.

Évitez de donner à votre chien une nourriture grasse et/ou humaine, connue pour être bien trop riche.

Assurez-lui un exercice suffisant pour empêcher le surpoids et l’obésité, facteurs qui nuisent à sa santé.

Enfin, consultez régulièrement votre vétérinaire pour réaliser un examen de santé complet de votre chien.

En cas de doute, de troubles inquiétants, n’attendez pas pour prendre rendez-vous.

La vie de votre chien peut parfois en dépendre.

Soulager la douleur naturellement

Un chien qu’on ne peut pas soigner est un chien qui souffre.

Le vétérinaire a la possibilité de mettre en place des soins palliatifs, c’est-à-dire « de confort » pour soulager la douleur de votre animal.

En association avec ce traitement palliatif, vous pouvez administrer à votre animal des produits naturels à base de Cannabidiol (CBD).

Certaines boutiques spécialisées en CBD pour chiens et chats, à l’image de BOTANEO, proposent des solutions tout à fait novatrices pour nos animaux de compagnie.

Sous forme de spray ou de croquettes, ces produits apaisent la douleur et le stress de votre animal.

Sans effets secondaires, les produits au CBD permettent de soulager votre compagnon et de l’accompagner sereinement vers sa fin de vie.

Notre équipe éditoriale

Experte en santé animale, elle intervient comme spécialiste des médecines douces auprès d’intervenants du monde animalier. Rédactrice pour des médias du domaine vétérinaire, elle est également l’auteur d’un livre de référence en phytothérapie animale.

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