Le mélanome figure parmi la catégorie des maladies tumorales les plus courantes chez le chien.
Malheureusement, de nombreux propriétaires ne sont pas conscients d’à quel point ce trouble peut être dangereux pour l’animal.
Botaneo vous présente dans cet article tout ce que vous devez savoir sur le mélanome chez le chien.
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Le mélanome chez le chien : Qu’est-ce que c’est ?
Le mélanome canin peut être défini comme une tumeur du chien, due à la multiplication et à la prolifération anormale et incontrôlée des mélanocytes.
Les mélanocytes sont des cellules de la peau dont le rôle est d’assurer sa pigmentation, mais aussi de protéger la peau des rayons ultraviolets.
Les mélanomes touchent l’épiderme, le derme, ou les deux, et peuvent atteindre une taille d’une dizaine de centimètres.
Quels sont les facteurs à risque chez le chien ?
Les cancers cutanés du chien touchent le plus souvent les canidés âgés (en moyenne de 10 ans environ), sans prédominance de sexe.
Il faut cependant noter que certaines races comme le Boxer, le Dalmatien ou le Rhodesian Ridgeback présentent un risque plus élevé de contracter cette maladie.
Quelles sont les principales causes du mélanome chez le chien ?
Même si l’origine exacte du mélanome chez le chien n’est pas connue, plusieurs causes ont été identifiées :
- Le rayonnement solaire : la peau des chiens est très sensible aux rayons UV.
- Un dysfonctionnement hormonal
- La génétique : une transmission entre générations est possible.
- Un virus.
- Une lésion cutanée préexistante
Mélanome chien : types et classifications
Les mélanomes chez le chien sont classés selon plusieurs critères.
- Selon leur degré de malignité
- Selon leur localisation
- Selon la présence ou non de mélanine
Selon le degré de malignité
Selon la gravité du mélanome canin, on peut le classer en deux catégories :
- Tumeur bénigne : elle est la plus fréquente. C’est le cas des mélanomes de la tête ou du tronc.
- Tumeur maligne : moins fréquente que la tumeur bénigne, c’est une tumeur cancéreuse du chien. C’est le cas par exemple de la plupart des mélanomes des lèvres, des paupières ou des griffes.
Selon l’emplacement
En fonction de leur localisation, les mélanomes chez le chien peuvent être :
- nasaux : dans la cavité nasale du chien. Ils sont très rares chez les canins
- intraoculaire : dans l’œil. Ils sont assez fréquents
- unguéal : dans les griffes
- oral : à l’intérieur de la cavité buccale. Il peut s’agir de la langue, des lèvres ou des gencives. Ils sont très fréquents
- mucocutanés : à la jonction entre la peau et les muqueuses buccales, nasales, génitales, etc.
- mélanome chien patte : sur les doigts
- mélanome peau chien : cutané, sur la peau en général
Selon la présence ou non de mélanine
En fonction de la présence ou de l’absence de ce pigment, on parle de :
- mélanome pigmenté : c’est le plus fréquent.
- Mélanome non pigmenté ou amélanotique : très rare, ne contient pas de mélanine.
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Mélanome chien Symptôme : signes cliniques et paracliniques
Les symptômes cliniques évocateurs d’un mélanome canin varient essentiellement en fonction de la localisation. En effet, pour :
- Les mélanomes buccaux : une hypersalivation (ptyalisme), une mauvaise haleine (halitose), des saignements des gencives sont le plus souvent observés. De plus, on peut noter une perte de poids du chien, due au fait qu’il a des difficultés à mâcher ou à avaler les aliments.
- Les mélanomes nasaux : il provoque un écoulement nasal. La couleur peut varier en fonction de la nature de la tumeur.
- Les mélanomes des pattes et unguéaux : ils peuvent aller jusqu’aux phalanges et toucher les os. Un risque de perte des griffes de votre chien est possible.
- Les mélanomes intraoculaires : Ils se manifestent par la présence d’une masse pigmentée le plus souvent. Elle peut être située à l’intérieur de l’œil ou à sa surface. Ils peuvent provoquer l’apparition de toutes sortes de maladies pouvant affecter la vision du chien. En outre, il peut s’agir d’un glaucome, d’un œdème cornéen, d’un hyphéma (accumulation de sang dans l’œil), d’une uvéite, d’un épiphora (écoulement de larmes) ou d’une douleur oculaire. Ils peuvent conduire à la cécité.
- Les mélanomes cutanés : les lésions sont très variables. En effet, il peut s’agir d’une plaque sur la peau, d’un nodule, ou d’un ulcère hémorragique qui ne guérit pas. De plus, en cas d’infection, un prurit (démangeaisons) peut s’ajouter aux lésions de grattage qu’il provoque.
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Mélanome : Diagnostic
Le diagnostic du mélanome canin repose sur 2 éléments principaux :
- le diagnostic clinique
- et les examens de laboratoire
Comment le diagnostic clinique positif du mélanome est-il posé ?
Lorsqu’un vétérinaire soupçonne un mélanome canin, il doit effectuer un examen clinique complet, qui comprend généralement un examen physique détaillé du chien précédé d’un interrogatoire approfondi.
L’interrogatoire du propriétaire :
C’est à ce niveau que le vétérinaire va chercher à connaître l’histoire clinique. Il s’intéressera aux lésions, à leur apparition et à leur évolution. En outre, il prendra en compte le chien et ses antécédants.
L’examen physique complet du chien :
Le vétérinaire portera une attention particulière aux signes qui peuvent aider à évaluer l’état de santé du chien.
Il examinera tous les organes et systèmes, ainsi que les ganglions lymphatiques.
Il s’agit d’une étape très importante dans la prise en charge du chien, qui doit être effectuée avec beaucoup de soin.
Les tests de laboratoire complémentaires
En raison de la nature (histologique) très diverse des mélanomes, le vétérinaire pourra effectuer des analyses pour adapter le traitement.
La cytologie :
C’est un examen de laboratoire qui consiste à prélever des cellules de l’organisme (ici les mélanocytes) pour les étudier. Il ne donne qu’une approximation du diagnostic. D’autres examens seront nécessaires.
L’histopathologie :
Elle se fait par biopsie. Elle permet de connaître l’origine exacte du mélanome, son degré de malignité, et les caractéristiques des cellules qui le composent.
L’immunohistochimie :
Elle consiste à prélever un morceau de tissu et à rechercher les antigènes de la tumeur grâce aux anticorps correspondants. Bien que très utile, elle doit être couplée à l’histopathologie.
Le scanner :
il s’agit d’un examen radiologique qui servira principalement à localiser les métastases des mélanomes chez le chien.
La biopsie à l’aiguille fine des ganglions lymphatiques régionaux :
hypertrophiés ou non, ces ganglions doivent être étudiés afin de prévenir tout risque de métastase.
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Traitement mélanome chien : les principaux soins
L’objectif du traitement est de maîtriser la tumeur pour diminuer le risque de métastases.
Lorsque le diagnostic est établi, trois options principales de traitement du mélanome sont envisagées pour la plupart des mélanomes : la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie. Le choix dépendra du stade de la tumeur.
La chirurgie
Elle consistera essentiellement à enlever la tumeur dans sa totalité ou en partie. Le résultat va dépendre de la localisation de la tumeur et de sa taille.
Cette opération peut être effectuée par le vétérinaire ou un spécialiste.
La radiothérapie
L’objectif consiste à réduire la taille de la tumeur si la masse entière n’a pas pu être réséquée.
Il s’agit d’une thérapie exclusivement locorégionale qui ne traite pas les métastases à distance.
Elle présente deux inconvénients majeurs : son coût très élevé et le manque de centres spécialisés.
L’immunothérapie
Il s’agit de la dernière option lorsque toutes les autres ont échoué.
Elle utilise des vaccins dits xénogéniques ou des médicaments inhibiteurs de la cyclo-oxygénase 2 (COX-2). Les vaccins renforcent la résistance du chien à la tumeur, tandis que les inhibiteurs de la COX-2 neutralisent la suppression de l’enzyme du mélanome.
Les autres alternatives thérapeutiques
En outre, d’autres options thérapeutiques sont disponibles, notamment pour le mélanome de l’œil, on retrouve :
- la photocoagulation au laser
- la cryothérapie
- l’énucléation
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Mélanome chien Espérance de vie
L’espérance de vie des chiens atteints de mélanome n’est pas aussi longue que celle des humains.
Il faut savoir qu’avant tout pronostic, il est de la responsabilité du vétérinaire d’établir le stade du mélanome après son diagnostic.
Il existe 5 stades, le premier étant de bon pronostic et le dernier étant le pire.
Le pronostic du mélanome bénin est plutôt encourageant.
En revanche, malgré tout ce qui peut être fait, le pronostic du mélanome malin reste très mauvais. Si le chien n’est pas traité à temps, ses chances de survie sont réduites.
Malheureusement, même avec un traitement, la durée de vie du chien dépasse rarement les deux ans.
Il faut également noter que chez un chien affaibli ou âgé, l’euthanasie de l’animal peut être envisagée par le vétérinaire.
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Questions fréquentes – FAQ
Comment savoir si un mélanome est cancéreux ?
Il existe une différence marquante entre le mélanome cancéreux et le mélanome non cancéreux :
– Mélanome non cancéreux ou bénin : il se développe lentement, localement, sans produire de métastases. Il ne récidive pas lorsqu’il a été complètement enlevé et ne s’accompagne généralement pas d’un changement de couleur de la peau.
– Mélanome cancéreux ou malin : il est important de comprendre qu’il se propage beaucoup plus rapidement et s’accompagne de métastases. Il récidive fréquemment après l’ablation et peut provoquer un changement de pigmentation de la peau.
Comment se manifeste le cancer de la peau chez le chien ?
Le cancer de la peau chez le chien se manifeste par des plaques et des nodules sur la peau. Des plaies peuvent aussi apparaître fréquemment.
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Quels sont les signes d’un mélanome ?
gravité :
Parmi les signes, on peut citer :
Bave excessive, écoulement nasal ou larmes
Mauvaise odeur
Perte de poids
Boule, masse
Lésion
Couleur de peau anormale, pigmentation
Lire la suite…
Quel est le mélanome le plus dangereux ?
Le mélanome malin est le plus dangereux chez le chien en raison de la survenance des métastases.
Certaines localisations, comme la cavité buccale, peuvent présenter un risque accru en raison de la gêne occasionnée chez l’animal.
Notre équipe éditoriale
Experte en santé animale, elle intervient comme spécialiste des médecines douces auprès d’intervenants du monde animalier. Rédactrice pour des médias du domaine vétérinaire, elle est également l’auteur d’un livre de référence en phytothérapie animale.